Mécanicien : un métier qui change

Avec plus de 110 000 véhicules électriques sur les routes depuis avril 2021, le Québec est devenu le chef de file de l’électrification de son parc automobile. Ce nombre de véhicules ne cessera d’augmenter aux vues des orientations politiques tant provinciales que fédérales.

Sommes-nous prêts à cette arrivée massive et presque exponentielle de ces nouvelles technologies? Avons-nous tout en main pour que le marché du transport électrique puisse être durable?

Les technologies sont de plus en plus performantes, les modèles de plus en plus variés pour convenir à un large public, les prix d’achat de plus en plus concurrentiels et des bornes de recharges présentes à travers toute la province… tout va pour le mieux pour que le Québec roule au « vert ».  

Pourtant, aucun véhicule n’étant infaillible et aucun conducteur n’étant irréprochable, le transport électrique fera face aux mêmes enjeux que tout autre véhicule sur la route : les réparations et la maintenance. Bien que moins nécessiteuse, la voiture électrique devra tout de même faire des visites régulières (mais plus espacées) chez le concessionnaire ou le garagiste pour des mises à niveaux. Sans parler des visites malencontreuses dues aux accidents de la route ou autres bris.

Qu’en est-il du « garagiste du coin » qui recevra votre véhicule parce qu’un témoin vient de s’allumer sur votre tableau de bord, ou pire ? A-t-il été formé pour ce genre de réparation?

Cette question c’est tout de suite posée chez les enseignants de l’École des Métiers de l’Équipement Motorisé de Montréal (ÉMEMM) et la réponse fût rapide; il y a une lacune de compétences en réparation de véhicules électriques à combler. Et rapidement!

Depuis plusieurs années, l’ÉMEMM travaille à la mise en place d’une expertise pour offrir des contenus de formation professionnelle en lien avec la mécanique de véhicules électriques et hybrides.  Plusieurs de nos enseignants ont été sollicités par le ministère de l’Éducation pour travailler au développement d’une Attestation d’Études Professionnelle (AEP) en Mécanique de véhicules électriques. Ce programme de 645 heures, qui vise les mécaniciens diplômés ou ayant eu une reconnaissance de leurs apprentissages, présentes entre autres les notions suivantes :

Bien sûr, nous comprenons que ce ne sont pas tous les mécaniciens ou toutes les entreprises qui peuvent se libérer pour suivre un programme de près de six mois. C’est pour cela que le bureau de la formation continue, présent sur le site de l’ÉMEMM, s’efforce d’offrir des programmes sur mesure qui correspondent aux attentes du client tout en respectant ses contraintes. Que ce soit pour une auto, un autobus ou un camion électrique, nos experts de formation partagent leurs connaissances afin de développer des programmes sur mesure pour que les participants adoptent des techniques sécuritaires et qu’ils aient les aptitudes nécessaires à l’entretien, la réparation ou la maintenance d’un véhicule électrique.  

Le métier de mécanicien était depuis quelques temps moins en vogue auprès de la clientèle étudiante. Parce que l’environnement et la pollution faisant partie des considérations des jeunes, l’automobile avait de moins en moins bonne presse et aussi parce que le métier de mécanicien était considéré comme un métier de « mains sales ». Face à ces nouvelles technologies, le mécanicien devra ajouter à son cursus un ensemble de briques de compétences nouvelles qui sauront certainement attirer à nouveau les jeunes, puisqu’elles touchent l’électronique et les technologies propres.   

Le secteur automobile et des transports sont en pleines transformations, les emplois qui y sont reliés le sont aussi. Le développement technologique ne peut pas, et ne doit pas, se faire sans le développement et la transformation des compétences si l’on veut assurer la fiabilité du secteur et maintenir la reconnaissance de l’expertise québécoise.

Crédit photo image de couverture : Nicolas Piguet

Pour en savoir plus sur l’AEP en mécanique de véhicules électriques >>

Ce contenu partenaire a été produit dans le cadre du projet En route! – La destination carrières en transports électriques et intelligents.