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Secteur des TEI | Électrification des transports | Transport intelligent

L’industrie des transports électriques et intelligents se mobilise : des centaines de postes sont à combler dès maintenant !

Une récente étude menée par le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) et en partenariat avec Propulsion Québec, intitulée Recharger le secteur des transports électriques au Québec, jette un éclairage sur les besoins en main-d’œuvre de l’industrie québécoise des transports électriques et intelligents (TEI). Cette transition vers des modes de transports plus durables générera des milliers d’emplois pour les années à venir et ce, autant au niveau professionnel, collégial qu’universitaire. Cette situation a amené l’industrie à se mobiliser dans le cadre du projet En route, destination carrières en TEI, afin de faire découvrir le secteur, les entreprises, les emplois et les formations dans un secteur en pleine effervescence et fortement orienté vers le développement durable. 

Découvrez le projet En route : VIDÉO 

Une croissance sans précédent des TEI aura un impact majeur sur la main-d’œuvre 

En 2020, le gouvernement du Québec a lancé son Plan pour une économie verte 2030 faisant de l’électrification du secteur des transports une priorité majeure. Cette transition permettra une croissance économique plus durable, inaugurera des investissements de haute qualité et soutiendra la création d’emplois. Le Québec a bien réussi à se positionner dans l’industrie en plein essor des transports électriques et intelligents (TEI). Il est particulièrement important sur le marché des véhicules commerciaux, produisant des camions à ordures électriques, des autobus scolaires, de l’équipement lourd, des véhicules utilitaires, mais aussi des véhicules récréatifs. 

Propulsion Québec prévoit d’ailleurs une croissance sans précédent du parc de véhicules électriques et intelligents au cours des prochaines années, comme en témoigne le graphique suivant. 

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Évolution de la part des véhicules électriques et intelligents dans le parc nord-américain, 2030-2050   

Le passage à des véhicules plus respectueux de l’environnement, à des processus de production plus « verts » et à une automatisation et une numérisation avancée modifiera fondamentalement les besoins en main-d’œuvre et de compétences, à laquelle l’industrie se prépare déjà. 

Impact sur l’emploi et les compétences de la transition vers les TEI 

L’étude Recharger le secteur des transports électriques au Québec met en évidence des constats importants à propos de l’évolution de la main-d’œuvre et des compétences. 

En effet, bien que l’étude établisse qu’il est à prévoir que certaines catégories de postes seront en déclin, il ressort clairement que les gains dépasseront les pertes. Ainsi, la demande de travailleurs qualifiés sera en hausse, en particulier pour les profils issus de formations STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) et pour les professions plus abstraites et techniques.  

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Le changement des compétences requises par le passage de la fabrication de véhicules à combustion interne à la fabrication de VÉ peut être illustré en comparant les profils de compétences des employées/employés d’un fabricant d’équipements d’origine (FEO) de VÉ pur (Tesla) avec celui d’une ou d’un FEO traditionnel basée/basé en Ontario (GM). En effet, comme on peut le voir sur la figure ci-dessous, environ 81 % de la main-d’œuvre actuelle de Tesla se compose d’occupations cognitives non routinières, contre environ 43 % de la main-d’œuvre de GM basée en Ontario. Bien que les professions manuelles routinières représentent toujours la majorité de la main-d’œuvre de GM en Ontario (la figure ci-dessous met en évidence les perturbations auxquelles sont confrontés uniquement les équipementières et équipementiers), une transition vers les véhicules électriques est susceptible de déplacer les exigences en matière de compétences des professions manuelles routinières vers les professions cognitives non routinières. 

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Un autre enseignement important qui peut être tiré des travaux du CTIC est résumé dans le schéma ci-dessous, qui présente les futurs domaines d’embauche des entreprises québécoises du secteur.  

 

Il est ainsi à prévoir que les rôles les plus en demande dans les entreprises du secteur au Québec au cours des cinq prochaines années seront les suivants  :   

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Une pénurie qui s’aggrave et une évolution importante des compétences à prévoir 

Une pénurie de talents, associée au rythme rapide de la croissance de l’industrie, signifie que de nombreuses entreprises du secteur des TEI sont confrontées à des défis de recrutement et de rétention. L’enquête du CTIC a révélé que la plupart des entreprises du secteur trouvent qu’il est « très difficile » ou « assez difficile » d’embaucher des talents qualifiés pour les postes en demande. 

Les rôles les plus demandés et les plus difficiles à trouver sont illustrés par le graphique suivant et touchent de manière plus aigu les postes en lien avec le logiciel et l’IA, les postes d’ingénieurs en développement de produit / R&D et les postes en fabrication. 

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Plusieurs personnes interrogées dans le cadre de l’étude ont décrit de longs temps d’attente pour trouver des postes clés d’ingénierie et de développement de logiciels, et ont même déclaré que l’embauche de candidates et de candidats ayant des compétences en ingénierie ou en développement de logiciels et une connaissance du domaine des VÉ est « presque impossible ».  

Outre les ingénieures / ingénieurs et les développeuses / développeurs, les personnes interrogées notent que les rôles commerciaux et de vente sont également difficiles à trouver, en particulier les spécialistes des ventes techniques et les gestionnaires de projet. Bien que ces rôles n’exigent pas la même expertise technique en matière de VÉ que les développeuses / développeurs ou les ingénieures / ingénieurs, les personnes interrogées suggèrent qu’une solide compréhension de la technologie des VÉ est nécessaire pour ces professions, ce qui est difficile à trouver. 

L’industrie des TEI se mobilise pour l’emploi 

À travers le chantier Talent et main-d’œuvre de Propulsion Québec, l’industrie s’est mobilisée au cours des trois dernières années afin de contribuer à résoudre les enjeux de main-d’œuvre liés à l’émergence d’une nouvelle industrie. Deux initiatives méritent une attention particulière : 

1. Attirer les meilleurs talents et faire connaître le secteur québécois des TEI 

Propulsion Québec a créé l’initiative En route, destination carrières en TEI afin de faire connaître le secteur, les emplois, les formations et les entreprises pour accroître, à terme, le bassin de main-d’œuvre du secteur. Plus d’une vingtaine de partenaires, dont de nombreuses entreprises d’envergure comme BRP, Alstom et Merkur sont partenaires du projet, ainsi que de nombreuses institutions d’enseignement autant au niveau professionnel, collégial, qu’universitaire. Plus de 750 postes sont présentement en recrutement. Les nombreuses activités mises de l’avant dans le cadre du projet incluent des campagnes de promotion (en partenariat avec Québécor média et l’AVEQ), le développement de contenus, des activités de réseautage ainsi que le RDV En route (26 octobre 2022), un événement unique de mise en valeur du savoir-faire québécois en TEI, de recrutement et de découverte de la formation en lien avec le secteur.  

2. Accroître la compréhension des besoins en main-d’œuvre et en développement de compétences  

Propulsion Québec propose de mettre en place une table de concertation, en partenariat avec les comités sectoriels de main-d’œuvre, les entreprises, les institutions d’enseignement et les ministères concernés, afin de mieux documenter les besoins de l’industrie et influencer le développement de formations pour des compétences qui répondront aux besoins du secteur. 

Pour plus de détails sur le projet En route consultez  : 

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